Maman, maman.
Maman, maman.
Ton petit enfant
Devenu grand
N’en est que plus triste.
Maman, maman,
Tu me manques tant
Pourquoi t’ai je perdue?
Mon coeur d’enfant
Tont petit enfant
De toujours,
N’est-il devenu d’un grand
Que pour te perdre de vue
Et ne plus avoir ton amour?
Maman, maman,
Morte tu es sans doute
Quelque part ou tu m’écoutes
Vois: je suis toujours ton enfant
Ton petit enfant
Devenu grand,
Et plein de larmes et de doutes.
Et qui n’a a ni plaisir ni route.
Dieu est peut-être bon, maman,
Et un jour
Où l’on ne pleurera ci-bas
Où l’on ne m'y pleurera pas,
Je reviendrai à ton amour
Un petit enfant
Pour toujours dans tes bras
Maman, maman, oh, maman
Obra Poética e em Prosa. Vol. III. Fernando Pessoa. (Introdução, organização, biobibliografia e notas de António Quadros e Dalila Pereira da Costa.) Porto: Lello, 1986.
- 1474.